La fabrique à récits-chap. 1
Nanterre (92)
Été 2023
Réalisation(s) et action(s)
3 installations éphémères de papiers et 1exposition photographiques en rue pendant 1 moisArtiste(s) et intervenant(s)
Ibrahima Barry, Estelle Barucq, Caroline Epaillard, Elina Jevanoff, Florence ZongoPublic(s) concerné(s)
55 enfants de 6 à 10ans, 20 collégiens, 17 adultes + Une vingtaine de personnes lors de la restitution finalePartenaire(s)
CCAS les Acacias, Ville de Nanterre (vie citoyenne), Association Papet & Co, Association CeriseCommanditaire(s)
DRAC Ile-de-France / Polylogis LogirepCe qui a conduit ce projet artistique : la création d’oeuvres de papiers qui disent de la fragilité des liens qui nous unissent et qui disent de l’attention particulière à avoir aux espaces partagés de la rue qui peuvent être des espaces d’échange et de construction de l’histoire d’un quartier.
Nous nous sommes demandés comment poétiser l’espace public et comment faire oeuvre avec une matière première qui s’offre en grande quantité dans nos sociétés de consommation : le papier.
La démarche artistique et plastique que nous avons développé part d’une réflexion autour d’un matériau : comment un matériau quotidien et a-priori sans noblesse qualitative peut ouvrir un champ de mise en oeuvre libérée et libre en le détournant de son usage.
Le papier récupéré et réemployé devient en effet la contrainte et le moteur de nos investigations. La matière est à la fois valorisée dans sa fonction et ré-interrogée dans son emploi. Comment faire de la matière existante un support de créativité et d’imagination, libérant ainsi l’humilité et la puissance créative de chacun sans qu’elle ne soit empêchée dans son élan par la peur de mal faire ou la considération d’une non-légitimité à expérimenter la pratique artistique. Questionner le réel dans sa matérialité et dans sa capacité à construire de l’histoire.
C’est dans cette quête de l’expérience que nous avons amener les publics à fabriquer collectivement. C’est aussi dans cette démarche que nous nous sommes associés à la librairie éphémère de Papet&Co.
// Les fabriques :
L’idée était d’utiliser le papier et le carton sous toutes ses formes pour investir des espaces du quartier de manière sculpturale et singulière.
Chaque action s’est déroulée en 3 temps :
Temps 1 : fabrication du médium/matière première de l’installation. Le papier et le carton (pages de livres, magazines, flyers, affiches, etc...) ont été assemblés et collés en lés, pans, et grands draps à l’échelle d’un petit espace public pour récupérer de la matière.
Temps 2 : imaginer collectivement une ou des forme(s) sculpturale(s) ou architecturale(s) éphémère(s) soit la mise en volume des grands lès de papiers. L’objectif était d’habiter un espace extérieur pour créer une image et un souvenir poétique.
Temps 3 : la prise de vue photographique pour mémoire de nos œuvres collectives et pour permettre d’organiser une restitution photographique à la fin du projet. Il s’agissait également d’un temps de contemplation de la production et d’expression des sentiments et analyses de chacun à son égard.
Ces 3 temps ont permis de traverser les 3 temps de l’expérience créative : découvrir / faire / porter un regard critique.
Au total nous avons menés 6 ateliers et une restitution :
>> 2 fabriques en extérieur dans le cadre de l’été hors les murs initié par le Centre social des acacias
>> 2 installations dans l’espace public : l’une lors de la soirée nomade organisée par les différents partenaires du quartier et l’autre dans le jardin partagé situé devant le centre social des acacias
>> 1 fabrique + 1 installation en intérieur, suite aux intempéries, nous avons investi la librairie éphémère Tapage de notre partenaire Papet &co installée au centre Social des Acacias.
>> 1 restitution /exposition des photographies des installations éphémères dans les espaces verts situés devant la maison du Chemin de l’Ile.